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LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE

De violents combats ont opposés, dans le village d'Hermies, les Anglais et les Allemands entre 1917 et 1918.
Au début d'avril 1917, trois villages sont encore aux mains des Allemands, dans la zone se trouvant entre la position du ANZAC Corps et la ligne Hindenburg, vaste système de défenses et de fortifications au nord-est de la France pendant la Première Guerre mondiale, construit par les forces armées allemandes pendant l'hiver 1916-1917.
Le 8 avril, l'ordre est donné au 12e bataillon de capturer le village de Boursies. L'attaque doit être une diversion afin d'éloigner les forces allemandes de l'axe par laquelle l'assaut de Hermies doit se dérouler.
L'attaque commence le 9 avril à 3 h. En avançant, la compagnie subit des tirs soutenus de mitrailleuses provenant d'un moulin abandonné se trouvant à environ 400 mètres du village.
Malgré de nombreux blessés, le bataillon australien mène un bombardement qui permet de déloger les Allemands de leur position et de sécuriser la zone. Continuant à avancer, la compagnie parvient à atteindre son objectif.
Pendant la journée, les Australiens doivent faire face à un feu d'artillerie soutenu. À 22 h, les Allemands lancent une sévère contre-attaque vers le moulin, soutenus par d'importants tirs d'artillerie. Avançant par la route principale, ils arrivent à entrer dans la tranchée. Tous les hommes disponibles se regroupent, chargent les Allemands et arrivent à stabiliser la situation.
Les hommes combattent jusqu'à ce que la position soit reprise. Le 12ème bataillon est rejoint le 10 avril par le 11ème bataillon, après avoir capturé Boursies et Hermies.

Le Général Byng de la troisième Armée Britannique, propose pour la première fois l'utilisation massive de tanks (476) sur un front réduit. L'offensive doit opérer un mouvement de tenaille pour isoler Cambrai, centre du ravitaillement allemand. En quatre nuits, dans le plus grand secret, tanks, troupes et batteries gagnent la région d'attaque et se dissimulent dans les bois et les villages en ruines alentour. L'effet de surprise est la clef de la réussite.
Le 20 novembre 1917 à 6h10, sur un front de 10 km entre Hermies et Gonnelieu, les tanks s'élancent couverts par l'aviation. L'avancée est rapide malgré la résistance de Bonavis et de Flesquières. Cependant, le pont de Masnières miné empêche l'approche de Cambrai. Dès le premier jour, la ligne Hindenburg est enfoncée sur 8 à 19 km. Toutes les cloches de Londres annoncent la victoire.

Le 21 mars 1918, les Allemands lance une grande contre-offensive, c’est l'opération "Michael" (du nom du saint patron de l’armée du Kaiser). C’est la principale et plus importante opération de l'offensive puisque son but est de percer les lignes alliées, déborder les forces britanniques de la Somme à la Mer du Nord et bloquer ainsi le trafic maritime entre la France et l'Angleterre. L'état-major allemand espère ainsi que les Français chercheront à négocier des conditions d'armistice en cas de succès de leur entreprise.
Assommées par l’artillerie, les vingt-cinq divisions britanniques sont submergées, leurs tranchées dévastées, les lignes de communication détruites. Par endroits, la résistance s’effondre et de nombreux hommes se rendent, 47 bataillons sont perdus. Pour sauver la situation, le repli est ordonné. En quelques heures, les Allemands réussissent une large trouée dans le front britannique.La journée du 21 mars 1918 est incontestablement une importante victoire allemande. Les lignes de défense alliées cèdent sur l’ensemble du front et le danger d’une séparation des armées française et britannique se précise.
Dans la nuit du 21 au 22, le 5ème C. A., menacé sur son flanc droit par le repli de la Vème armée,  a reculé sur la ligne Hermies, Havrincourt, Beaucamps, bois de Gouzaucourt.
Le 22 mars 1918, au matin, favorisés par un épais brouillard qui paralyse les vues et les armes de la défense, les Allemands poursuivent l’offensive et augmentent leur poussée sur tout le front, en présence de l’Empereur, appelé en toute hâte pour assister à la victoire. Dans la matinée, leur infanterie s’empare de Vaulx-Vraucourt, mais échoue devant Hermies.
Face à la résistance des Alliés et à l’épuisement de ses troupes, Ludendorff ordonne l’arrêt de l’offensive Michael le 5 avril. La progression est de 65 kilomètres et les pertes alliées s’élèvent à 250 000 hommes. Depuis 1914, aucune armée n’a connu un tel succès à l’ouest. Célébré dans toute l’Allemagne, celui-ci n’a pourtant pas permis de percer le front vers Paris, et n’a pas pu briser la liaison des armées anglaises et françaises.
Hermies sera finalement libéré en septembre 1918 pendant l'avance finale à la ligne de Hindenburg mais aura été entièrement détruite durant cette guerre.

Hermies a payé un lourd tribut lors des 2 guerres mondiales. Le village compte 102 militaires « Morts pour la France » durant la Grande Guerre et 2 au cours de la guerre 1939-45. 6 soldats et aviateurs du Royaume-Uni et 2 soldats australiens ont été enterrés par les Allemands au cimetière communal d'Hermies.
Près de 100 soldats reposent dans le petit cimetière anglais. Ce cimetière a été utilisé d’avril à décembre 1917 par les unités combattantes et les ambulances de campagne.
1 036 soldats reposent (dont 983 britanniques et 43 australiens) au grand cimetière anglais. Ce cimetière a été ouvert en novembre 1917, puis utilisé par les unités combattantes britanniques jusqu’en mars 1918. Quelques tombes y furent ajoutées en septembre 1918 et des tombes y furent regroupées après l’Armistice.
Un officier et 20 soldats du 2ème bataillon d’infanterie australien tombés le 9 avril 1917, reposent également au cimetière australien situé au Nord-Ouest du village.

 

 

 

 

Source :  Ministère de la guerre, état-major de l'armée, service historique
               Hebdomadaire « Marianne » du 19 juin 1935

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Extrait du jounal Le Lion d'Arras du 19 septembre 1918
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Extrait du journal Le Lion d'Arras du 19 septembre 1918

Le saviez vous ?

Le 7 octobre 1916, pendant la bataille de la Somme, Adolphe Hitler fut blessé par une grenade. Son état, quand on l'emporta des premières lignes, était à peu près désespéré. Pourtant il respirait encore au moment où on l'amena à l'hôpital d'évacuation d'Hermies. Sa blessure était sans gravité et les premiers soins lui redonnèrent un peu de vie. A quelques jours de là, capable de supporter un voyage en chemin de fer, il fut rapatrié à l’hôpital de Boelitz, non loin de Berlin.

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